Merci Bernard pour ta grandiosité!



À tout seigneur tout honneur, je commence l'histoire de la réalisation de ces clips avec le premier invité de tous, Bernard Landry. Nous sommes donc le jeudi 6 octobre, dans les locaux de L'inis à Montréal. Toute l'équipe de production est dans la salle Claude-Jutra, transformée en studio de tournage, prête et fébrile, en attente pour notre premier invité, ancien premier ministre du Québec.

Photo : Julien Archambault-Leclerc
Monsieur Landry arrive détendu, déjà maquillé. Il vient en effet de faire une autre entrevue à la télé. Anick, la maquilleuse, doit réajuster le tir cependant, puisqu'elle trouve qu'on en a trop mis à la télé... Il porte, tel qu'entendu, du noir et du blanc, car c'est la consigne que j'avais laissée à madame Odette Morin, son adjointe, ainsi qu'à tous les invités, souhaitant dès le départ réaliser ces capsules en noir et blanc, avec une image contrastée, où le blanc serait blanc et le noir, noir. Peu de gris. Pas de couleur. Sauf le mot aime, dans la signature graphique du message, qui serait en rouge. Une idée du monteur, Michel Grou. La cravate de monsieur Landry ne me convient cependant pas. Je lui propose alors la mienne, en fait celle que mon fils Julien m'avait prêtée ce jour-là, car je voulais accueillir mes invités vêtu exactement comme je souhaitais les voir arriver.

Heureusement qu'il y a 
une version épinglette.
Puis il y a cette épinglette, la Légion d'honneur française qu'il porte sur le revers de sa veste noire. J'ose lui proposer de l'enlever, mais je n'ai pas terminé ma phrase qu'il me fixe droit dans les yeux en me disant : «Monsieur Leclerc, il n'est pas question que j'enlève cette décoration de commandeur que j'ai reçue en 2004. C'est à prendre ou à laisser.» Finalement, je conclus, avec le sourire, qu'elle ne gêne pas tant que ça. 

Il nous explique alors que le «grade» de commandeur est le plus élevé de l'Ordre national de la Légion d'honneur, devant ceux de chevalier et d'officier. Lucien Bouchard et Louise Beaudoin ont également été élevés au rang de commandeurs.  La Légion d'honneur comprend aussi deux «dignités», «grand officier» et «grand'croix», plus prestigieuses encore. René Lévesque, décoré en grande pompe en 1977 et Robert Bourassa, à titre posthume, ont reçu le titre de grand officier. Le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau est le seul Québécois à avoir été promu «grand'croix», en 1934.

C'est donc cet homme fier, cultivé jusqu'au bout des ongles, qui s'est exprimé avec passion sur son amour du documentaire. Merci encore Bernard pour ta grandiosité!



J'aime le documentaire au Cinéma Princess de Cowansville

Richard Leclerc et Chloé Sainte-Marie au Princess de Cowansville. Photo : Andréanne Larouche
Le dimanche 22 janvier, le Cinéfil présentait, avant le film Trou Story de Richard Desjardins et Robert Monderie, la campagne publicitaire J'aime le documentaire

Chloé Sainte-Marie, une des dix personnalités ayant participé à la campagne, était présente pour cette occasion spéciale, ainsi qu'Yves Langlois, réalisateur bien connu de Saint-Armand, qui a mis en lien Richard et l'équipe de réalisateurs de différentes associations du Québec. Enchantée d'avoir participé à cette expérience, la conjointe de Gilles Carle (qui a lui-même réalisé des documentaires à l'Office national du film), a répété avec enthousiasme ce qu'elle affirme dans son témoignage : qu'elle aime le documentaire, peut-être même plus que la fiction et que personne ne pourra tuer cette forme d'expression libre.

Provenant de tous les horizons politiques et issues des milieux artistiques et sociaux divers , les autres personnalités qui ont participé au tournage de ces capsules sont Biz, Denis Coderre, Marie Grégoire, Julius Grey, Amir Khadir, Bernard Landry, Andrée Ruffo, Guylaine Tremblay et Béatrice Vaugrante. Ils témoignent de leur passion commune pour le documentaire.

Le film Trou Story a été à nouveau présenté, toujours précédé des capsules de J'aime le documentaire le lundi 23 janvier.

Maintenant diffusée sur Canal D

J'ai réalisé les messages dans la Salle Claude-Jutra, 
à L'inis. Photo : Richard Leclerc
La campagne est maintenant  à l’antenne de Canal D depuis le 19 décembre 2011. Je rappelle que la série J’aime le documentaire est composée de dix messages de 30 secondes livrés par l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry, le député fédéral libéral Denis Coderre, l’ancienne député de l’ADQ, membre du Club des Ex, Marie Grégoire, le député de Québec solidaire Amir Khadir, l’ancienne juge Andrée Ruffo, le juriste Julius Grey, la directrice d’Amnistie internationale Béatrice Vaugrante et les artistes Guylaine Tremblay, Chloé Sainte-Marie et Biz. On peut voir tous les messages en parcourant ce blogue.

Cette campagne, produite par un comité ad hoc de documentaristes québécois, fait suite à la publication en mars dernier d'un rapport commandité par DOC Canada. Selon cette étude, la production de documentaires est à son plus bas niveau depuis six ans. Dans les deux dernières années, plusieurs documentaristes de renom ont abandonné la partie et plusieurs autres y songent, faute de pouvoir gagner leur vie. A un moment où le documentaire gagne ses lettres de noblesse, sa réputation n'a jamais été meilleure, les documentaristes, eux, ont du plomb dans l'aile.

J'aime le documentaire a reçu l’appui de l’Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), Documentaristes du Canada (DOC), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) ainsi que l’aide précieuse de DOC Québec, L’inis et des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

Réalisation : Richard Leclerc = Montage : Michel Grou = Direction photo : Alex Margineanu et François Vincellette = Maquillage : Anick Bonhomme = Son : Mélanie Gauthier = Musique : Robert Marcel Lepage = Montage en ligne : Michel Giroux = Photographie de plateau : Julien Archambault-Leclerc. Production : Bruno Boulianne, Luc Bourdon, Jenny Cartwright, Jean-François Després, Patricio Henriquez, Francine Pelletier et Nathalie Trépanier .

Merci Andrée pour ta sincérité


Andrée Ruffo aime le documentaire!

«Elle est surtout connue pour ses décisions peu orthodoxes qui favorisent les enfants démunis et en difficulté, et qui ne sont pas toujours conformes au droit», comme c'est écrit dans Wikipédia. Je connaissais naturellement sa grande réputation, mais n'avait jamais eu l'honneur de la rencontrer.

Photo : Julien Archambault-Leclerc
La juge Ruffo, aujourd'hui à la retraite, s'amène souriante, curieuse sur les détails de ce projet, en confiance... Anick Bonhomme, la maquilleuse, la connait déjà, en fait c'est elle qui l'a conviée si je me souviens bien. Elle est donc bien heureuse de participer à cette campagne et de revoir Anick.

Une connaissance me l'avait déjà décrite avec des propos peu élogieux. J'ai rencontré une femme bien différente. Il faut dire qu'il s'agit d'un avocat qui avait dû la confronter à quelques reprises. Bref, je suis plutôt charmé par cette grande dame.

Elle répond avec conviction... elle aime vraiment le documentaire. Quand il est question de couper dans le financement de ces œuvres qu'elle juge essentielle, elle est indignée. Je comprends maintenant pourquoi certains avocats la craignait.



Merci Béatrice pour ta ténacité


Béatrice Vaugrante aime le documentaire!

Photo : Julien Archambault-Leclerc.
Quand j'ai su qu'on voulait inviter mon amie Béatrice Vaugrante pour témoigner de son amour pour le documentaire, j'ai trouvé ça parfaitement logique. Directrice générale d'Amnistie internationale à Montréal, Béatrice est en effet une passionnée du doc, si utile et si efficace à dénoncer le non respect des droits de la personne.

Vaugrante la militante!
Pour ma part, il y a 25 ans déjà que j'œuvre pour Amnistie internationale, organisme qui célèbre par ailleurs 50 ans cette année (voir Amnistie50). J'ai réalisé bénévolement, le printemps dernier, un douzième clip pour cette cause qui me tient à cœur (voir le clip à la fin de cet article). Aussi, quand j'ai appelé Béatrice, elle a tout de suite accepté de participer à cette cause, aussi bénévole.

Photo : Julien Archambault-Leclerc
Ça fait quand même tout drôle de tourner avec une amie. Après ma première expérience avec monsieur Bernard Landry, on tombe ici dans la familiarité. On se tutoie. Il faut donc, après un début de tournage trop intime, reprendre avec un ton plus solennel. La passion demeure toutefois. Ses yeux brillent et crèvent l'écran, comme on dit dans le milieu du cinéma. Son témoignage n'en est que plus convainquant!  Merci Béatrice pour ta ténacité à lutter constamment contre les injustices!


Clip que j'ai réalisé pour les 50 ans d'Amnistie internationale, avec la collaboration de Jean-François Hamelin, co-réalisation et montage, ainsi que Jean-Pierre Gauthier, direction photo. Tous les autres crédits sont dans le générique du message. À lire jusqu'au bout... si vous aimez les documentaires!

Lancement des clips ce mardi 15 novembre

Photo : Julien Archambault-Leclerc
Ça y est, les dix clips que j'ai réalisés au cours des dernières semaines viennent d'être lancés dans le cadre du Rendez-vous international du documentaire de Montréal.
Pour les visionner, cliquez ici.